Résultats de la ronde 2 du championnat interne et mot de Paul ;-)

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Quelques photos:

Le mot de Paul:

Les canons ont tonné
Le ciel de Huningue s’est embrasé en cette nuit de jeudi dernier où les gladiateurs du CE3P ont disputé la ronde 2 du TI. Si Jérôme et Olivier remportent leur 2e victoire d’affilée et se qualifient pour le groupe 1 de la deuxième phase du championnat, que dire notamment des parties de Ginette et Nicolas qui, l’un et l’autre, ont fait tant parler la poudre sur les échiquiers que ça sentait le soufre.
 
Nicolas affronte Danielle. Même pas peur le conquistador. En avant toute ! A l’assaut ! Les pièces tombent les unes après les autres. Très vite, car Nicolas joue plus vite qu’Anand en son temps, et, en un rien, ne restent sur l’échiquier plus que les deux Rois, les deux Dames et quelques pions «Nulle ?», soufflent-ils redevenus presque timides. Nulle. Et pourtant, la finale recelait des tonnes de pièges encore…
Il y a eu pire bataille que celle-là. Une bataille sauvage, échevelée, titanesque, lorsque Ginette défie Nora. Nora conduit les pièces blanches. En plus. Les santiags de Ginette ont la vertu des bottes de sept lieues. Ce n’est pas moins. Et voici Ginette qui avance à pas d’ogre. Elle est un ogre sur l’échiquier. Et avec quel appétit féroce ! Les spectateurs n’en croient pas leurs yeux. Ils ont beau les écarquiller, Ginette possède une pièce entière d’avance et une position totalement gagnante en milieu de jeu. Seulement voilà, Ginette assène les coups aussi vite que Speedy Gonzales ses tirs au pistolet autrefois. Pan, pan, pan ! Chargeur à rafales. Les pièces tremblent. La gaffe est au bout du colt. Dommage, mille fois dommage ! Accrocher Nora à son tableau de chasse, n’est pas à la portée du premier venu. Ginette était à deux doigts. A portée de gâchette. «Réfléchir, réfléchir, réfléchir», disait Dylan Viennot lors de son dernier cours…
Olivier est un rouleau compresseur. Il ne nous étonnerait guère que Romain, lors de ses études de maths dans la légion de Jules César – géométrie, trigonométrie – ne se soit penché sur les problématiques de la pose d’un nouvel enrobé sur une chaussée. Racine carré du côté du pavé multiplié par Pi. Les rouleaux compresseurs aussi, il connaît. Oui mais, « Olivier », c’est de l’électronique dernier cri. Dans une Espagnole ouverte, il finit le job par un superbe mat Dame Cavalier. Pavés bien posés.
Jean-David et Christophe jouent avec le feu. Jean-David domine le milieu de partie. Il en sort avec une pièce d’avance. Reste à gérer la finale. Le fighting spirit de Christophe fait merveille alors. Avec art, science, il triture la position dans tous les sens, il multiplie les menaces et regagne sa pièce. Un seul pion sépare encore les Blancs des Noirs, suffisant cependant pour permettre à Jean-david de l’emporter au terme d’une lutte serrée.
Dans les moments critiques, les grands champions savent forcer le destin. Jérôme a laissé un pion dans une Française variante de poussée. Paul a mis le butin dans sa besace quitte à devoir souffrir pour achever son développement. Et c’est au moment-même où il y parvient, où son jeu ne demande qu’à s’aérer pour valoriser son pion d passé et soutenu, qu’il loupe un évident Rh7 qui aurait gommé une attaque de mat directe. La punition est immédiate. Jérôme et toute son armada de pièces braquées sur le roque ponctuent sans coup férir.
Les parties Frédéric-Noah, Jean-Paul-Edgard et Michel-Céline se joueront ultérieurement.

 

Publié par Hervé

Admin du site du club d'échecs de Huningue

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