Ce Week-End avait lieu la 3ème ronde du championnat de France des clubs. La N III et la D 2 restent invaincues, alors que la N IV perd pour la deuxième fois consécutive. Débrief et un super commentaire de Paul.(Photo : Horst Lutz)
Nationale III :
Superbe victoire de la N III, à domicile, sur Vesoul par un score sans appel de 6 à 1. Comme à son habitude, depuis quelques matchs, c’est Julie qui ouvre le bal en s’imposant rapidement face à Devaux Frédéric (1630). C’est ensuite Jérôme qui, sur une position très compliquée, annule contre Constantin François (1836). Puis après c’est la déferlante Huninguoise, avec Johann, Andreas (en très grande forme), Olivier (très bon pour son moral), « Lolo » et moi qui apportons les 5 autres points de la victoire. Petite déception de Salah qui lâche sa finale, faute de temps, devant le jeune Mouret Paul (1494). L’objectif du maintient commence à prendre forme et nous prenons, pour le moment, la 1er place au classement général. Prochaine ronde le dimanche 8 janvier 2017 à Vesoul contre Dijon. (Laurent)


Départementale 2 :
Notre équipe recevait Wittelsheim qui, malheureusement, déclarait forfait au 5ème échiquier. Mais malgré tout, nous remportons le match difficilement sur le score de 3 à 1.C’est Joseph, Francois et le forfait qui nous permettent de gagner cette rencontre. Bruno doit se contenter du match nul contre Demange Jean (1550) alors que moi, je perd logiquement contre plus fort que moi face à Eichmann Yannick (1747). Prochain match le dimanche 8 janvier 2017 à Eschentwiller. (Eric)


Natioane IV :
Munster 5-2 Huningue II.
Le score est sans appel. Nos troupes ont chuté. Lourdement. Mais après combien de longues heures de lutte, en rage et en volonté ? Il est des défaites qui, comme celle-ci, loin des goûts amers qui découragent, portent plutôt en elles les saveurs sucrées d’avenirs prometteurs et bien plus riants..

Le match a été de haute lutte sur les hauteurs de Luttenbach, en ce glacial dimanche matin. Les échiquiers avaient chauffé très vite, cependant. Horst a été le premier à conclure. Nulle. Contre un Elo plus fort. Pas mal. L’échiquier, morne arène, en un rien s’était vidé de quasiment tous ses combattants. Dames, Cavaliers, Tours, pions par pans entiers, tous balayés. Tous décimés sous les rafales. Paix des braves donc, sur le premier échiquier.
La guerre de tranchées
Mais, tandis que les montagnes voisines résonnaient encore des terribles batailles de 14-18, sur les autres échiquiers, des guerres de tranchées se sont creusées. Guerres de position. Jeux hautement stratégiques. Point de coups de canons cependant. De l’autre côté des fenêtres givrées, l’air matinal se nimbe d’un brouillard diaphane. Au-dessus des sept échiquiers, des tempêtes agitent les crânes penchés. Céline, Danielle, Werner, Jean-Paul, Paul, braves parmi les braves, luttent. Longuement. Avec vaillance. Parfois, le destin est cruel et sournois. Il choisit son camp. Il enfile alors les défaites comme perles. Et toujours sur le même collier. Les cinq défaites du CE3P sont là. Cinq combattants tombés au champ d’honneur. «Soldats, je suis fier de vous», claironnera plus tard, au Buffalo Grill de Colmar, Clément jordan, grand capitaine de Caïssa.


Le Petit Prince du jeu
Honneur aux vainqueurs également. C’est une bien belle équipe que cette « petite » équipe de Munster. Elle a su nous recevoir avec tant de chaleur et d’esprit de convivialité. Point de luxe dans leur petite salle qui fleurait bon le café. Rien de ce qui est humain n’est étranger lorsqu’une rencontre d’Echecs sait se dérouler dans un esprit où l’esprit du jeu trouve une place aussi large.
Ne nous égarons pas. Revenons au récit. De la nuit surgit parfois l’éclair. Noah est génial ! Que tirer d’une position où règne l’équilibre de la terreur ? Houdini lui-même s’interroge. Et Noah réfléchit. Réfléchit. D’un coup, notre Petit-Prince blond, passionné du noble jeu, doué, calme, sacrifice sa Dame. Le tonnerre roule toujours son tambour après l’éclair. La Dame noire chasse un pion de sa case. La prise est forcée pour l’adversaire. Les pièces voltigent alors. L’échiquier tremble. Au final ? Gain d’un pion. Oh ! Un tout petit pion certes, mais pour un avantage décisif. Il y a quelques jours, à New-York, lors du récent championnat du monde, Magnus Carlsen lui-même avait reposé la couronne sur sa tête royale pour les deux prochaines années à venir par un sacrifice de Dame…

L’aigle a volé
Enfin, comme une perle sur cette couronne, la belle et nouvelle brillante performance de l’intrépide capitaine, Clément Ier. La Grande Armée en son temps avait déferlé sur l’Europe. L’aigle avait volé de clocher en clocher. L’aigle Clément vole d’échiquier en échiquier. Partout son drapeau flotte. Partout son enthousiasme soulève les passions. Une à une, notre brave capitaine monte les marches vers le temple de la gloire ! Gloire à notre Clément Ier
Au bout de trois rondes, l’équipe compte une seule victoire pour deux défaites. Lors de la ronde suivante, en janvier, exempte, elle pourra souffler. Prochain match, contre Eschentzwiller, le 4 février 2017. Gardons une bouteille de Champagne au frais. Sabre au clair, pour sûr, Clément la sablera. (Paul)
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.